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Christianisme

1-Introduction
 Le christianisme prend sa source en Judée, à la fin du Ie siècle, en tant que branche complètement réformée du judaïsme ; il s’étend à la Grèce antique et à Rome, et de là à toute l’Europe, puis plus tard au monde entier.Le christianisme est une religion abrahamique fondée sur la vie et les enseignements de Jésus de Nazareth et qui se définit comme monothéiste. Il regroupe entre 2,1 milliards[1] et 2,2 milliards[2] de croyants dans près de 33 000 confessions différentes[3]. Au cours des siècles le christianisme s’est scindé en de nombreuses Églises et dénominations. Un schisme (séparation d'un groupe en deux parties) important a lieu au Ve siècle entre les Églises catholiques orientales et l’Église catholique centrée sur Rome. D’autres schismes majeurs survinrent, comme le Grand Schisme d'Orient au XIe siècle, séparant l’Église catholique romaine des Églises orthodoxes ; puis la Réforme protestante au XVIe siècle, qui donna naissance à des centaines de dénominations protestantes.

Les chrétiens croient que Jésus de Nazareth est le Messie que prophétisait l'Ancien Testament, et, hormis quelques minorités, qu'il est le fils de Dieu, à la fois de nature divine et de nature humaine. Les trois principales confessions chrétiennes, c'est-à-dire les catholiques romains, les orthodoxes des 7 conciles et les protestants, étudient l'interprétation patristique (qui traite de la vie, de l'oeuvre et de la doctrine des Pères de l'Eglise) des textes scripturaires.

La Bible hébraïque est l'un des deux textes fondateurs du christianisme, qui la nomme Ancien Testament ou Premier Testament[7] ( On emploie souvent l'appellation « Premier » Testament au lieu d'Ancien, pour signifier que le Nouveau Testament ne vient pas remplacer l' « Ancien » mais l'accomplir). Le Nouveau Testament, centré sur la personne de Jésus-Christ, est le second texte fondateur.

2-Le Nouveau Testament est composé de
-quatre évangiles (selon Matthieu, Marc, Luc et Jean); On appelle « évangiles synoptiques » les évangiles de Matthieu, Marc et Luc, qui sont construits sur le même plan. L'évangile de Jean est, en revanche, nettement différent.
-des Actes des Apôtres; Les Actes des Apôtres sont la deuxième partie de l'évangile de Luc. L'Épître aux Hébreux semble être le texte le plus récent.
-des Épîtres ;Les épîtres de Paul de Tarse (ou saint Paul) semblent être les plus anciennes (on date la première d'entre elles, la 1re épître aux corinthiens de l'année 40 environ, en particulier le chapitre 15 qui rappelle le dogme central de la foi, le Kérygme) ; cette antériorité donne à Paul une place particulière dans le christianisme, certains le considérant comme le véritable fondateur de la religion.
-et de l'Apocalypse (aussi appelé Révélation).

 On considère que la rédaction de ces textes s'étend de la seconde moitié du Ier siècle jusqu'au début du IIe siècle. Ces quatre livres présentent entre autres une exhortation à l'amour du prochain. Cet amour peut s'exprimer de diverses manières : le pardon[11], la charité[12], la miséricorde[13], le désintéressement[14].

L'évangile de Marc est généralement considéré comme celui qui a été rédigé en premier (vers les années 65-70 ?), et constituerait une des sources ayant servi à rédiger les deux autres synoptiques. Viendraient ensuite les autres évangiles (Matthieu et Luc, dans leur rédaction définitive vers l'an 70, mais il existe de nombreux documents antérieurs), Jean après 90. Les évangiles ont été rédigés sur la base de traditions et de documents plus anciens. Leur rédaction est contemporaine de la disparition des témoins directs de la vie de Jésus, et manifeste la volonté de conserver l'essentiel de la prédication du Christ.

Le canon ainsi constitué (ensemble des textes reconnus officiellement) écarte les textes dits apocryphes. L'existence des évangiles apocryphes révèle que le Nouveau Testament, tel que nous le connaissons aujourd'hui, est le fruit d'un choix parmi une multiplicité de documents témoignant de la vie et de la prédication de Jésus, ainsi que de la vie de l'Église primitive. Ce choix a été effectué dès le IVe siècle, au concile de Nicée, on appelle ce corpus canon des Écritures, en fonction de ce qui a paru alors vraisemblable, de l'ancienneté de la tradition à laquelle ces textes étaient rattachés. Le Nouveau Testament, comme ensemble de la Bible, est donc un témoignage de la foi de ces communautés avant d'être un récit historique[15].

Le nom « christianisme » vient du mot grec Christos, qui traduit l'hébreu Messie (« celui qui a reçu l'onction »). Ce mot, originellement appliqué à différents personnages de la Bible (prophètes et rois), désigne dans le judaïsme tardif un personnage qui viendra à la fin des temps restaurer la royauté de Dieu en Israël. Les Actes des Apôtres indiquent que le nom de « chrétien », signifiant « appartenant au Christ » ou « partisan du Christ », fut attribué aux disciples de Jésus de Nazareth à Antioche (une ville de langue grecque)au milieu du Ier siècle[5].

Jésus est la figure fondatrice du christianisme, sans toutefois en être le fondateur au sens historique : le débat est encore ouvert sur le fondateur du christianisme « Paul ou Jésus », d'un point de vue théologique ; mais surtout, d'un point de vue historique, le christianisme ne naît pas du vivant de Jésus. Deux écoles se partagent chacune un consensus : le christianisme naît avec l'introduction de la Birkat-ha-Minim (Bénédiction" des Minim) dans la Amida (bénédiction 12). Pour d'autres, le christianisme commence avec le tournant du IIe siècle : établissement d'un canon du Nouveau Testament, pères apologètes, début d'une théologie chrétienne (rencontre entre le mythe chrétien et la philosophie grecque)[19].
D'après les évangiles, Jésus « n'est pas venu abolir la Loi, mais accomplir ». Sa perspective est donc celle d'un accomplissement de la foi juive, dans une interprétation particulière à Jésus lui-même, et non la création d'une nouvelle religion : Jésus, les apôtres, Marie la mère de Jésus, tout le groupe primitif était juif. 

N.B.:Minim (hébreu mishnaïque : מינים, francisé en Minéens) est un terme utilisé dans le Talmud et le Midrash pour désigner des Juifs dissidents, hérétiques ou sectaires.

3-Les Églises
-Une Église (en employant une majuscule) est une communauté chrétienne locale et l'institution qui regroupe les chrétiens d'une même confession. Il existe trois grands groupes d'Églises : les catholiques, les orthodoxes et les protestantes.
-Une église (en employant une minuscule) est un édifice religieux dont le rôle principal est de faciliter le rassemblement d'une communauté chrétienne. C'est le principal édifice de ce type de la paroisse dans la christianisme. Les édifices qualifiés de chapelles sont généralement privés, comme la chapelle d'un château fort, ou réservés à une communauté religieuse, par exemple un monastère. L'église consiste en un bâtiment consacré à la prière et aux pratiques cultuelles des chrétiens. Notamment, la messe est, typiquement, dite dans une église par le prêtre, dans le catholicisme et l'orthodoxie. Dans le protestantisme, le même édifice ayant la même utilité est historiquement appelé le temple et non pas l'église, le terme (« Église » avec majuscule) n'étant retenu que pour désigner l'institution, ou bien la communauté des chrétiens.

4- Les conciles
Un concile (du latin concilium, assemblée), ou synode (du grec sun-odos = chemin commun), est une assemblée d'évêques de l'Église catholique (romaine ou non) ou orthodoxe. Il manifeste une dimension essentielle de toute Église chrétienne : la synodalité ou organisation hiérarchique du corps en vertu de laquelle les prélats chargés du gouvernement de chaque portion de l'Église (évêques) sont susceptibles de se réunir pour prendre ensemble des décisions qui engagent la foi et la discipline de tous sous l'autorité d'un primat.

Il s'agit donc d'une assemblée d'évêques qui établit les règles de la foi (concile œcuménique) et de discipline commune (concile œcuménique et conciles particuliers). Une des formes de leurs décisions est le canon ou loi.

Avec l'accès au culte chrétien parmi les cultes reconnus de l'Empire romain, le pouvoir politique a pris l'initiative de réunir des assemblées d'évêques (conciles) pour régler les différends. Lorsque la majorité des évêques s'accordait sur un point, les évêques minoritaires ne choisissaient pas forcément d'adopter la formulation retenue.

5- La séparation de l'Orient et de l'Occident
 La chute de l'Empire romain d'Occident, puis la conquête progressive de la partie orientale de l'Empire par les musulmans, ont eu pour résultat de diviser les deux parties du bassin méditerranéen. On retient souvent la date de 1054 comme celle de la séparation des Églises ; la réalité a été plus nuancée, l'excommunication réciproque lancée alors par le pape de Rome et le patriarche de Constantinople s'inscrivant dans une longue suite de conflits. La rupture a en fait été consommée au XIIIe siècle lorsque les Croisés latins ont pillé Constantinople et déposé le patriarche lors de la Quatrième croisade. Une tentative d'union au Concile de Florence au XVe siècle n'a pas eu de résultat. L'occupation de Constantinople par les Turcs a aggravé le fossé culturel qui s'était installé entre les Églises, catholiques d'un côté, orthodoxes de l'autre.

La différence entre catholiques et orthodoxes concerne surtout l'organisation de l'Église, les orthodoxes ne reconnaissant pas l'autorité du pape sur l'ensemble de l'Église.

6- Le Protestantisme (Églises issues de la Réforme)
Le protestantisme ou christianisme protestant regroupe l'ensemble des courants religieux chrétiens issus du catholicisme qui prennent naissance en Europe lors de la Réforme sous l'impulsion de théologiens tels que Jan Hus, Martin Luther, Ulrich Zwingli ou Jean Calvin. Le terme lui-même est utilisé pour la première fois en 1529

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