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Islam

1-Introduction

L'islam débute au VIIe siècle, dans les cités arabes de La Mecque et de Médine. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une branche dissidente du judaïsme ni du christianisme, il affirme explicitement être autant un prolongement qu'un remplacement de ces doctrines, et se fait l'écho de beaucoup de leurs principes. Selon la foi musulmane, le Coran fut le dernier mot de Dieu et son message est celui de tous les prophètes. Comme exemple de similarité entre les fois, les musulmans croient en une version de l'histoire de la Genèse et en la lignée directe des Arabes depuis Abraham via Ismaël, fils de celui-ci et sa servante Hagar.

L'islam (arabe : الإسلام) est une religion abrahamique[1] révélée à Mahomet (appelé, de l'arabe, Mohammed ou Mohammad par les musulmans)en Arabie au VIIe siècle.
L'appellation " Mahomet " qui peut être considérée comme une transcription ou une francisation fautive de la forme arabe (donc musulmane) actuelle, est un nom propre ancien dont on trouve trace dans la langue française dès son origine, ainsi qu'en latin au XIIe siècle, et en grec auparavant. C'est pourquoi elle est commune à d'autres langues européennes comme l'anglais traditionnel, et reste assez proche des formes conservées dans d'autres langues romanes : Mahoma en espagnol, Maomé en portugais, Maometto en italien, Mahomed en roumain.

La religion musulmane se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus[2]. Ainsi elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, de l'arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim =ملة إبراهيم ), c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah[6],[7],[8].

Le livre sacré de l'islam est le Coran. Le dogme islamique assure qu'il contient le recueil de la révélation d'Allah, transmise oralement par son prophète Mahomet (Mohammed). Le Coran reconnaît l'origine divine de l'ensemble des livres sacrés du judaïsme et du christianisme[9], tout en considérant qu'ils sont, dans leurs écritures actuelles, le résultat d'une falsification partielle[10] : le Suhuf-i-Ibrahim (les Feuillets d'Abraham), la Tawrat (le Pentateuque ou la Torah), le Zabur de David et Salomon (identifié au Livre des Psaumes) et l'Injil (l'Évangile).

Outre le Coran, la majorité des musulmans se réfère à des transmissions de paroles, actes et approbations de Mahomet (Mohammed), récits appelés hadiths. Cependant, les différentes branches de l'islam ne s'accordent pas sur les compilations de hadiths à retenir comme authentiques. Le Coran et les hadiths dits « recevables » sont deux des quatre sources de la loi islamique, la charia, les deux autres étant l'unanimité (ijma’) et l'analogie (qiyas).

En 2009, le Pew Research Center estime que l'islam comprend 1,57 milliard de fidèles[11], appelés « musulmans », ce qui en fait la seconde du monde par le nombre de fidèles, après le christianisme et devant l'hindouisme. C’est, chronologiquement parlant, le troisième grand courant monothéiste de la famille des religions abrahamiques, après le judaïsme et le christianisme avec lesquels il possède un certain nombre d'éléments communs.

L’islam se répartit en plusieurs courants, notamment le sunnisme, qui représente entre 80 et 85 % des musulmans[12], et le chiisme rencontré principalement en Irak et en Iran. Ces deux courants se combattent depuis leur origine.

La religion musulmane a été désignée autrefois en français par le mot islamisme (comme judaïsme, christianisme, bouddhisme, animisme, etc). Mais ce terme tend à être remplacé par celui d'« islam », le mot « islamisme » s'étant spécialisé pour désigner les courants politiques radicaux ou non du revivalisme musulman. Le mot Islam, qui peut alors porter une majuscule, a toutefois aussi en français un sens différent : il désigne, au-delà de la religion proprement dite avec sa foi et son culte, une puissance politique et un mouvement de civilisation général[13].

Le mot « islam » est la translittération de l’arabe الإسلام, islām, signifiant : « soumission », « allégeance », sous-entendant « à Dieu ».
Le nom d'agent (en arabe اسم فاعل ism fā'il) dérivé de cette racine est مُسْلِم muslim « celui qui se soumet », à l'origine du mot français musulman.
L'adjectif « islamique » qualifie tout ce qui se rapporte à l'islam en tant que religion et en tant que civilisation. L'islamisme est une doctrine politique qui vise à l'expansion de l'islam

2-Situation contemporaine
L'islam comporte, selon les sources entre 0,9 et 1,4 à 1,8 milliard de croyants[16], soit entre 14 % et 21 % de la population mondiale en 2007. La diffusion de l'islam, hors du monde arabe, s'explique par les migrations et les conversions.

Il peut se produire une confusion entre Arabes et musulmans, principalement à cause de deux facteurs : l'origine arabe de l'islam et la place centrale qu'occupe la langue arabe dans cette religion. Il y a environ 300 millions d'Arabes, dont la grande majorité est musulmane[17]. Au final, 20 % des musulmans vivent dans le monde arabe, un cinquième sont situés en Afrique subsaharienne, et la plus grande population musulmane du monde est en Indonésie. D'importantes communautés existent au Nigeria, Bangladesh, Afghanistan, Pakistan, en Iran, en Chine, en Europe, dans l'ancienne Union soviétique, et en Amérique du Sud. Il y a environ sept millions de musulmans aux États-Unis représentant 2,3 % de la population américaine[18] et environ 5 millions en France selon les sources principalement issus de l'immigration auxquels il faut ajouter les conversions, dont le nombre est très difficile à déterminer d'autant qu'il y a des conversions en sens inverse et des apostats.

 3-Les cinq piliers de l'islam sont

  • La foi en un Dieu unique (tawhid), Allah, et la reconnaissance de Mahomet (Mohammed) comme étant son prophète
  • L'accomplissement de la prière quotidienne, la salat
  • La charité envers les nécessiteux, la zakât
  • Le respect du jeûne lors du mois de ramadan
  • Le hajj, le pèlerinage à La Mecque au moins une fois dans sa vie, si on en a les moyens matériels et physiques.

La chahada (« déclaration de foi »), équivalent du crédo chrétien, consiste en une phrase très brève : « Je témoigne qu’il n’y a de vraie divinité qu'Allah et que Mohammed est Son messager. »

 4-Allah
Le fondement doctrinal de l'islam est que Dieu (Allah en arabe) est unique. L'unicité de Dieu (tawhid) se décompose en trois branches[21] :

  • L'unicité dans la Seigneurie (tawhid ar-Rouboubiya) ou, la foi en la seigneurie d'Allah).
    C’est le fait de reconnaître les œuvres spécifiques à Allah (tel le fait de donner la vie, la mort, la subsistance...). Reconnaître Allah comme Seigneur c’est lui reconnaître :

- La création, Allah est Le seul Créateur
- La royauté, Allah est Le seul à détenir la royauté
- La gérance, Allah est Le Seul à gérer la création

  • L'unicité dans l'adoration (tawhid al Oulouhiya) ou, la foi en la divinité d'Allah.
    C’est le fait de vouer tout acte d’adoration à Allah, en toute exclusivité.

« Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent » (Coran. Sourate 51, verset 56)

L’adoration telle que la définit Ibn Taymiyya est :
« Un terme qui englobe tout ce qu’Allah aime et agrée comme œuvre apparente ou cachée »

  • L'unicité dans les noms et attributs (tawhid al asma wa sifat) ou, la foi en ses noms et attributs.
    Allah
    dans le Coran s’est attribué des noms et des caractères, tout comme le prophète Mahomet (Mohammed)dans sa sounna (traditions) a attribué à Allah des noms et des caractères, que tout musulman se doit d'accepter.

- Tous les noms d’Allah sont parfaits puisque chacun d’entre eux désignent un caractère qui est lui aussi au summum de la perfection. C’est pourquoi les musulmans doivent invoquer Allah par ces noms-là.

- Les attributs d’Allah sont tous parfaits, sans aucune faille.

« C’est à ceux qui ne croient pas en l’au-delà que revient le mauvais qualificatif, tandis qu’à Allah Seul est le qualificatif suprême et c’est Lui le Tout Puissant et le Sage » (Coran. Sourate 16, verset 60)

Exemples de noms et attributs d'Allah : Al-Wahid (l'unique) Al-Rahmane (le miséricordieux) Al-Rahime (le tout-miséricordieux) Al-Afou (le tout-clément) Al-Awal (le premier) Al-Akhir (le dernier).

Ces trois branches de l'unicité sont indissociables et forment à elles trois, le Tawhid, ou le premier pilier de la foi.
Les théologiens musulmans affirment que les versets qui donneraient en apparence des organes ou un emplacement à Allah ne doivent pas faire sujet de comparaison avec une créature.

Dieu est décrit dans le Coran à plusieurs reprises. A titre d'exemple, les versets suivants :

« Dis : "Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. Et nul n'est égal à Lui". » (Coran. Sourate 112)

« Allah! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même "Al-Qayyum". Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n'embrassent que ce qu'Il veut. Son Trône "Kursiy" déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand. » (Coran. Sourate 2, verset 255)

Selon un hadith, il est mentionné que Allah a quatre-vingt-dix-neuf noms parfaits (asma'ou l-Lahou l-housna) révélés par Dieu, qui permettent au musulman qui les connaitrait par cœur et les utiliserait, d’entrer au paradis. Le Coran cite des noms/attributs comme Al-'ahad (Celui Dont les perfections sont sans rapport avec les caractéristiques des créatures) ou Ar-rabb (Celui à Qui nous nous devons d’obéir), Al-Malik (Celui à Qui ce monde appartient en réalité et en totalité et Celui Dont la domination est absolue et exempte de toute imperfection) qui ne sont pas cités dans le hadith précédant. Un autre hadith affirme qu’Allah possède un nom inconnu des gens du commun. Selon une version de ce hadith, ce nom est qualifié de الأعظم "Al-Adham" qui veut dire "le plus grand" ou "le plus noble"[22].

 5- la prière ou la salat
La salât, ou salâh (الصلاة) désigne la prière islamique, second des cinq piliers de l'islam. Chaque musulman est tenu d'effectuer cinq prières quotidiennes obligatoires.
La prière doit s'effectuer en état de pureté : il faut avoir accomplit les ablutions au préalable.
Elles peuvent être effectuées à n'importe quel endroit, bien que pour les hommes, accomplir en groupe à la mosquée les cinq prières canoniques est fortement recommandé ou obligatoire, ainsi que pour les prières du vendredi et des deux fêtes ( Aïd al-Kebir et Aïd al-Fitr).
La prière s'effectue tournée vers la qibla, qui est la Ka'ba de La Mecque.

Les cinq prières journalières obligatoires pour les musulmans sont:

  1. La prière de as-soubh ou al-fajr désigne la prière de l'aube. Son temps commence à l'apparition de l'aube véritable (al-fajrou s-sadiq) qui est une lueur blanche transversale à l'horizon Est. Son temps d'accomplissement dure jusqu'au lever du soleil (chouroûk)[1].
  2.  La prière de adh-dhouhr qui est la prière de la mi-journée, après que le soleil a passé son zénith[2]. Son temps commence lorsque le soleil s'écarte du milieu du ciel vers le couchant et finit lorsque l'ombre d'une chose quelconque (un bâton ou un gnomon par exemple, planté verticalement sur un sol plat) atteint une longueur égale à celle de la chose elle-même plus la longueur de l'ombre qu'elle avait au moment du zénith..
  3. La prière de al-'asr, la prière de la mi-après-midi[3]. Son temps commence à la fin du temps de adh-dhouhr et dure jusqu'au coucher du soleil.
  4.  La prière de al-maghrib, la prière du coucher du soleil[1]. Son temps commence après le coucher du soleil c'est-à-dire après la disparition de la totalité du disque solaire, et il finit à la disparition de la lueur rouge (shafaq al-ahmar). La lueur rouge est la rougeur apparaissant du côté du couchant après le coucher du soleil.
  5. La prière de al-'icha, la prière de la nuit. Son temps commence à la disparition de la lueur rouge et finit à l'apparition de l'aube[1],[4].

Les Autres prières

  • prière du vendredi (joumou'a)remplaçant le dhohr, elle est obligatoire ;
  • prière de Al witr ;
  • prière des deux fêtes ( Aïd al-Kebir et Aïd al-Fitr), elles sont obligatoires  ;
  • prière funéraire (janazah) sur le(a) musulman(e) , elle est seulement communautairement obligatoire (C'est-à-dire que si une partie des musulmans l'accomplit, les autres peuvent en être dispensés;
  • prière de l'éclipse (koussouf) est fortement recommandée et est fard kifaya[13]. Elle doit donc doit être réalisée par une partie de la communauté tandis que l'autre en est dispensée.;
  • prière de la matinée (duha) ;
  • prières surérogatoires (nawafil) ;
  • prière du salut de la mosquée (tahaiyat Al masjid): recommandée lorqu'on entre dans une mosquée[6],[7] ;
  • prière de la consultation (istikhara): lorsqu'on hésite à faire un choix[8] ;
  • prière du besoin (haaja ou istijab): lorsque l'on a un besoin précis (matériel ou autre) ;
  • prière des nuits du mois de Ramadan (Tarawih) après la prière de al-icha durant ce mois n'est pas obligatoire mais très méritoire;
  • prière de la peur ou du danger est permise en temps de guerre ou lorsque l'on craint pour sa vie[9] ;
  • prière d'exaltation ou de glorification peut être accomplie par le fidèle qui en a l'envi plusieurs fois à n'importe quel moment de sa vie ou même une seule fois s'il le veut
  • prière du voyageur (moussafir) qu'une personne en voyage peut effectuer lorsqu'elle s'absente de chez elle moins de quatre jours[11].

 6-Lieu des prières

Une mosquée est un lieu de culte où se rassemblent les musulmans pour les prières communes.
L’ensemble architectural est le plus souvent entouré d’une ou plusieurs tours, ou minarets, dont le nombre est limité à six pour ne pas excéder les sept de la mosquée de La Mecque. C’est du haut d’un des minarets que le muezzin (mouadh-dhîn) appelle à la prière au cours de l’adhan. La mosquée est devenue plus qu’un lieu de culte ; elle sert d'institution sociale, éducative et politique.

Selon un Hadith attribuée à Mahomet   (Mohammed), « toute la terre est une mosquée sauf les cimetières et les lieux d’aisance »[4]. Un autre Hadith affirme que « la terre m’a été rendue lieu de prière et pure. Quiconque parmi les hommes de ma communauté atteindra l’heure de la prière aura un lieu de prière et de pureté »[5]. Selon la croyance islamique, la première mosquée au monde était masjid al-Haram connue également sous le nom de Kaaba à La Mecque, qui aurait été édifiée par Adam, puis reconstruite par Abraham et son premier fils Ismaël sur un ordre de Dieu. La deuxième mosquée la plus ancienne est la mosquée al-Aqsa. Selon la tradition musulmane, elle aurait été construite 40 ans plus tard par Abraham ; Elle était la première direction de la qibla.

La première construite pendant le règne de l’islam serait la mosquée de Quba à Médine. Elle aurait été édifiée lors de l’hégire, fuite de Mahomet (Mohammed) et ses compagnons de la Mecque à Médine. Quelques jours après avoir commencé sa construction, Mahomet (Mohammed) aurait entamé la construction d’une deuxième mosquée à Médine, connue aujourd’hui sous le nom de masjid al-Nabawi, ou « mosquée du prophète ».

Les salles de prière ne doivent pas abriter des statues, des figures spirituelles, des images d’animaux ou d’êtres humains. Les fidèles prient dans des rangées parallèles au mur de la qibla. Pour la prière, les hommes se placent devant et les femmes derriere ; néanmoins, dans de nombreux pays, les hommes et les femmes sont séparés. L’intérieur est sobre et ne comporte généralement aucune image figurative : des calligraphies, généralement des versets du Coran ou la chahada, ornent l’édifice et les tapis sont utilisés pour couvrir le sol et les motifs dont ils se parent sont orientés en direction de La Mecque. La salle de prière est souvent précédée d’une vaste cour centrale bordée de portiques et parfois ornée d’une fontaine.
Généralement, en face de l’entrée à la salle, se trouve le mihrab (محراب) (où se tient l'imam qui n'est pas un prêtre mais bien un membre de la communauté musulmane qui conduit la prière).qui est une niche, souvent décoré avec deux colonnes et une arcature, qui indique la qibla, c’est-à-dire la direction de la Kaaba à La Mecque vers où se tournent les musulmans pendant la prière. Il est souvent au milieu du mur de la qibla. C’est probablement dans la mosquée de Médine qu’on trouve le premier mihrab (705-706).
Le minbar, un siège ou un pupitre duquel on présente des sermons, est situé à la droite du mihrab, en haut d’une série de marches. Il est notamment utilisé lors de la prière du vendredi. Le premier minbar fut construit par le prophète en l'an 7 de l'hégire, sous forme d'une chaire de bois depuis laquelle il pouvait s'adresser aux fidèles[54]. Le plancher de la mosquée à l’endroit où la congrégation se réunit pour le culte, est couvert de tapis. Il n’y a ni siège ni banc. Dans les pays musulmans, on peut trouver des salles de prière dans les lieux de travail, les grands centres commerciaux voire dans les écoles. Certains aéroports comme celui de Doha, d'Abou Dabi ou encore de Riyad sont également équipés de salles de prière.

7- Les six piliers de la foi

Mahomet (Mohammed)a défini la croyance (ou la foi) par une parole qui signifie : « La foi (Iman) est que tu croies:
-
en Dieu,

-  en Ses anges,

- en Ses livres,

- en Ses messagers

-en la réalité du jour dernier

-et que tu croies en la réalité de la destinée, qu'elle soit relative au bien ou au mal »[19].

Dans la jurisprudence religieuse, l'adhérent à l'islam est nommé mouslim (musulman) et l'adhérant à l'iman est nommé mou'min (croyant), sans pour autant faire de dissociation entre les deux, car ces deux termes sont jugés indissociables et complémentaires du point de vue religieux.

En effet, l'imam Abou Hanifah (mort en 150H/767G) a explicité la position musulmane concernant le rapport entre l'iman et l'islam en ces paroles: « Ils sont comme le revers et le plat de la main », c'est-à-dire qu'ils sont inséparables, et par conséquent tout musulman (mouslim) est considéré comme croyant (mou'min) et vice-versa.

Les juristes musulmans ont dit que sans une acceptation totale de la foi (iman) par le cœur, l'appartenance de quiconque à l'islam est invalide. De même, toute conversion à l'islam n'est valable que par la foi (iman) dans le cœur et additionnée de la prononciation verbale des deux « témoignages de foi » (Ach-Chahadah) à savoir par exemple « Je témoigne qu'il n'y a de vraie divinité que Allah et je témoigne que Mouhammad est le Prophète de Allah »[20]. Cependant, il existe plusieurs degrés de croyants (mou'minoun).

Dans l'islam, la croyance et la pratique sont intimement liées. En effet, les versets coraniques décrivent souvent le croyant mou'min comme étant « celui qui croit et pratique de bonnes œuvres ». Bien évidemment, il est alors question du mou'min complet. Toutefois ce lien met en lumière le fait que la spiritualité et l'action sont donc deux éléments fondamentaux qui participent de l'être du croyant. Les actes sont donc le reflet de la foi.

 

8-Les anges & Les Écritures

-Le Coran affirme l'existence des anges, qui sont les « messagers » d'Allah. L'ange Gabriel joue un rôle d'une importance considérable en islam. Les anges exécutent ou transmettent les ordres d'Allah.
-Selon la doctrine musulmane, les écritures révélées les plus connues sont le Coran (qour’ân) révélé à Mahomet, (Mouhammed) la Torah (tawrât) révélée à Moïse, les Psaumes (zaboûr) révélés à David, l'Évangile (injîl) révélé à Jésus. Selon les musulmans, le Coran est le dernier des livres révélés, car Mahomet (Mouhammed) est pour eux le dernier prophète et, de toutes ces écritures révélées, seul le texte du Coran demeure intact[23]. Le texte des autres livres révélés aurait été falsifiés sur Terre et préservés dans les cieux.

 9-Le Coran
Le Coran (القرآنal qourān, « lecture ») est le livre le plus sacré des musulmans. Les musulmans le considèrent comme la parole de Dieu, transmise à Mahomet. (Mouhammed)  Étant illettré, ce sont certains de ces compagnons lettrés par exemple Zaid ibn Thabit, qui ont mis par écrit les versets du Coran au fur et à mesure des révélations qu'eut Mahomet. (Mouhammed)  Ces versets étaient écrits sur des feuillets, pièces de cuir,... . En somme, tout support sur lequel les scribes pouvaient écrire les versets que Mahomet (Mouhammed) dictait.

C'est le calife et ami de Mahomet (Mouhammed), Abou Bakr As-Siddiq, qui, peu après la mort du prophète de l'islam, met Zaid ibn Thabit à la tête d'un comité ayant pour but de réunir tous les versets écrits de son vivant pour en faire un seul ouvrage. Afin d'éliminer tous risques d'erreurs, le comité n'accepta que les écrits qui avaient été rédigés en présence de Mahomet (Mouhammed) et exigea deux témoins fiables à l’appui, qui avaient réellement entendu Mahomet (Mouhammed) réciter les versets en question. C'est le troisième calife également ami de Mahomet (Mouhammed), Outhman (calife entre l’an 23 et l’an 35 de l’Hégire) qui demanda qu’on en fasse plusieurs copies reliées.

Selon le récit religieux musulman, cette transmission de l'archange Gabriel à Mahomet (Mouhammed) aurait eu lieu de manière fragmentaire par voie auditive, par la voie du rêve prophétique ou par la voie de "l'inspiration divine" (wahy), durant une période de vingt-trois ans. Après des débats houleux, le calife al-Mamum à Bagdad, vers 820 proclame le Coran, manifestation de l'attribut de Allah appelé "Kalam Allah", par dogme, incréé, éternel et inimitable.

Le Coran est divisé en cent quatorze chapitres nommés sourates, de longueurs variables. Ces sourates sont elles-mêmes composées de versets nommés âyât (pluriel de l'arabe âyah, « preuve », « révélation »). L'ordre des versets et sourates tel qu'on le connaît a été dicté par Mahomet (Mouhammed).

La plupart des musulmans mémorisent au moins une partie du Coran dans sa langue originale, l’arabe. Cette partie correspond aux versets nécessaires pour faire les prières quotidiennes. Il existe plusieurs traductions du Coran de l’arabe en langues étrangères. Certains musulmans pensent que le Coran n'existe que dans sa version originale en langue arabe et que les traductions étant d’origine humaine sont imparfaites et faillibles et aussi en raison de caractéristiques polysémiques proprement intraduisibles de l’arabe, et enfin parce que le contenu aurait été inspiré juste dans cette langue. Ils considèrent donc les traductions comme des commentaires ou des interprétations de sa signification, et non comme le Coran lui-même. De nombreuses versions modernes présentent le texte arabe sur une page et la traduction sur la page lui faisant face.

 10-Les prophètes
Les musulmans considèrent que l’envoi des prophètes est une clémence et une grâce d'Allah pour ses créatures, car la raison à elle seule ne permet pas de connaître tout ce qui sauve dans l'au-delà. Leur fonction principale est donc de montrer aux gens le chemin, la voie (la charia) qui mène au bonheur éternel. Et pour prouver leur véracité, Allah les a appuyés par des faits hors du commun, à savoir les miracles qui constituent des défis implacables que personne ne peut contrecarrer ni imiter.

Tous les prophètes d'Allah ont fait valoir un bon comportement et une conduite exemplaire [24]. Ils sont nécessairement immunisés contre la mécréance, les grands péchés et les petits péchés reflétant une bassesse de caractère, ceci avant et après la mission prophétique.

Selon l'islam tous les prophètes sont soumis à Dieu, c'est à dire musulmans et ont tous appelé les gens à entrer dans sa religion. En effet, sa signification est croire en un Dieu unique sans rien lui associer et de croire au message de Mahomet (Mouhammed) envoyé pour son époque.

Les textes expliquent que Adam a inauguré la fonction prophétique, tandis que c’est par Mahomet (Mouhammed), le dernier, qu’elle a été clôturée. Leur nombre est très grand, citons quelques-uns : Abraham (Ibrâhîm), David (Dâwoûd), Isaac (Ishâq), Ismaël (Ismâ'îl), Jacob (Ya'qoûb), Jean-Baptiste (Yahyâ), Jethro (Chou'ayb), Job (Ayyoûb), Jonas (Yoûnous), Joseph (Yoûçouf), Loth (Loût), Moïse (Moûçâ), Noé (Noûh), Salomon (Soulaymân), Zacharie (Zakariyyâ), Jésus (Issah)[25].

 

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