Histoire du Maroc

10000 av. JC : civilisation ibéromaurusienne : Homme de Mechta el-Arbi
L’Ibéromaurusien appartient à une variété d’Homo Sapiens dite « Mechta el Arbi » (du nom de la localité où est découvert le gisement, entre Sétif et Constantine)
L’Ibéromaurusien (terme impropre mais consacré par l’usage) vivait essentiellement dans des grottes et se nourrissait de viande : gazelle, antilopes, bœufs sauvages, sangliers… et de quelques produits de la mer.

7000-5000 av. JC :  civilisation capsienne
- 8.000 à – 4.400 ans : Civilisation Capsienne
Elle s’étend essentiellement sur la Tunisie (Gafsa et Kasserine), l’Algérie (Constantine, Tiaret) et la Cyrénaïque.
Le Capsien se nourrissait d’escargots, de chasse et de fruits sauvages. Le Capsien, variété des Homo Sapiens, (constitueraient le fond du peuplement Amazigh auquel s’ajoutent quelques éléments ibéromaurusiens) habitait en plein air ou à l’entrée des grottes (Ifrane).

XIe siècle av. J.‑C.
Les Phéniciens, commerçants entreprenants originaires du pays de Canaan, installent leur premiers établissements sur les côtes marocaines dès le XIe siècle av. J.‑C. et fondent des comptoirs comme Tingi (Tanger) ou Lixus (près de Larache).
C'est à partir de la fondation de Carthage (en Tunisie, Maghreb de l'Est) que la région commence à être réellement mise en valeur.

vers 800 av .JC :
fondation de Carthage

VIe siècle av. J.‑C
À partir du VIe siècle, les Carthaginois en quête de métaux précieux (extraits des mines de l'Atlas et de la vallée du Draâ), de pourpre (issu d'un coquillage, le murex, que l'on trouve à Mogador par exemple, à l'origine de la teinture du même nom), vont commercer avec les populations locales et introduire des éléments culturels propres à la société phénicienne.

IVe siècle av. J.‑C.
C'est à partir du IVe siècle av. J.‑C. que, dans le nord du Maroc, apparaît la première organisation politique du pays : le royaume de Maurétanie, résultat de la fédération de différentes tribus berbères imprégnées des valeurs phénico-puniques d'État unitaire. La Maurétanie connaît dès lors une organisation centralisée autour du roi, détenteur de tous les pouvoirs. Les cités sont administrées par des magistrats appelés suffètes, inspirés du modèle carthaginois. Les chefs des tribus conservent une certaine autonomie mais sont tenus de fournir des contingents variables de guerriers. Le punique est la langue officielle utilisée pour les documents administratifs, les rapports diplomatiques et les cultes de Baal et de Tanit.

241 av. JC :
fin de la première guerre punique

203-148 av. JC :
règne de Massinissa

201 av. JC :
fin de la seconde guerre punique

146 av. JC :
destruction de Carthage par Rome qui crée la province d'Africa

118-105 av. JC :
guerre de Jugurtha

46 av. JC :
le royaume de Juba 1er devient une province romaine.

25 av. JC
Le roi Juba II (25 av. JC) se distingue par son ouverture à toutes les cultures du bassin méditerranéen. Nourri à la culture grecque la plus classique, en 19 av. J.-C., il épouse Cléopâtre Séléné, fille de Marc-Antoine et de Cléopâtre VII. Une civilisation maurétanienne se constitue ainsi, principalement urbaine, synthétisant avec originalité l'héritage punique et les influences hellénistiques et égyptiennes.
Entre 25 av J-C. et 23 ap. J-C, Juba II, Roi de Mauritanie, est installé à la tête du Royaume (une partie des États de Bocchus et Bogud en plus de ce qu'il restait du royaume de son père) par Auguste (d'abord appelé Octave puis Octavien puis Auguste) et réside à Volubilis.
Ce territoire, malgré certaines amputations au profit des colonies romaines, s'étend de l'Atlantique à l'ouest, à l'embouchure de l'Ampsaga (Oued el kebir) à l'est et comprend les régions de Sétif au sud ainsi qu'une partie des territoires des Gétules du sud-est algérien et tunisien. Il installe des fabriques de pourpre sur l'île de Mogador, au large d'Essaouira, et sillonne les îles Canaries grâce à sa flotte maritime.

42 ap. J.-C
La division et annexion de la Mauritanie
En 42 ap. J.-C., l'empire romain annexe le royaume de Maurétanie Tingitane (province occidentale de la Maurétanie, l’autre étant la province orientale) ), après l'assassinat par l'empereur Caligula du roi maurétanien Ptolémée (fils de Juba II (52 av. J.-C.23 ap. J.-C.), lui-même fils du roi de Numidie Juba Ier).

vers 285 ap. JC :
Abandon de Volubilis par les Romains. Repli de Rome.

435
L'invasion des Vandales
Les Vandales envahissent l’ancienne région de Mauritanie. Ils occuperont Carthage, la capitale romaine d’Afrique, quatre ans plus tard.

En 533 :
les Vandales seront chassés par l’armée byzantine, envoyée pour conquérir le continent africain. (Il semblerait qu’ à partir de 533 les flottes Byzantines puis Wisigothe aient occupé Ceuta et Essaouira ; il ne subsiste que de rares traces de leur passage).

700
L'islamisation de l'Afrique du Nord
Les Arabes, lancés dans la conquête de l’Afrique du Nord depuis des années, sont parvenus à chasser les Byzantins du Maroc. Ils s'installent alors plus concrètement sur le territoire. La majorité des tribus berbères, présentes depuis la préhistoire, sont enrôlées dans les armées arabes en partance pour l'Espagne. La plupart d'entres elles se convertiront à l'Islam mais d'autres, issues des montagnes marocaines, se révolteront encore contre cette invasion.

789,5 février
Idriss Ier fonde le Maroc
L'imam, chef de la tribu berbère des Awraba, se fait reconnaître comme roi par les Berbères et rejette l'autorité du calife de Bagdad. Il prend le nom d'Idrîss Ier et fonde la ville de Fès. Idrîss Ier se proclame comme étant un descendant direct d'Ali, neveu et gendre du prophète Mahomet. Il sera le premier de la dynastie des Idrissides à l'Ouest du Maghreb. Idrîss Ier mourra assassiné après trois ans de règne laissant la place à son jeune fils Idrîss II.

809
L’édification de la ville de Fès
Monté sur le trône à la mort de son père (Idriss Ier), Idriss II fonde la ville de Fès el-Bali, dans laquelle il transfère sa capitale. Il y fera bâtir l'université et mosquée de Karouiyine. Particulièrement influente sur le royaume, la ville impériale deviendra le lieu de rencontre des intellectuels et un véritable bastion religieux.

1061
Le règne des Almoravides
Youssef ibn Tachfin fonde la dynastie berbère des Almoravides sunnites, qui régnera sur le Maroc jusqu’en 1147. Issus d’un peuple nomade saharien, les Almoravides furent convertis à l’Islam et furent entraînés au maniement des armes. Ils formèrent très vite une importante confrérie de guerriers, prête à conquérir un empire sous le commandement de leur souverain. Ils étendront quelques années plus tard leur domination sur le Ghana, sur les circuits commerciaux sahariens et sur l'Espagne musulmane. Youssef ibn Tachsin exercera ainsi son pouvoir sur l’Andalousie et le Maghreb.

1062
L'édification de Marrakech
Youssef ibn Tachfin, souverain de la dynastie berbère des Almoravides, fait édifier la ville de Marrakech, qui donnera bien plus tard son nom au Maroc. Grâce à sa position stratégique, au croisement d’importantes routes commerciales (or et ivoire), la ville se développera rapidement et deviendra une capitale impériale prospère et très influente. Lorsque, plus tard, les Almohades s’empareront du pouvoir, la ville conservera son statut de capitale.

1147,23 mars
La prise de Marrakech, fin de la dynastie almoravide
Guidés par Abd al-Mumin, les Berbères almohades s’emparent de Marrakech et de l’Empire des Almoravides. Issus de l’Atlas, les Almohades naquirent d’un mouvement réformiste islamique inspiré par Muhammad ibn Tumart. Grands architectes, ils embelliront les villes les plus importantes. Après avoir détruit les monuments de leurs rivaux, ils édifieront la Koutoubia, mosquée de Marrakech et de nombreuses constructions remarquables. La dynastie sera vivement affectée quelques années plus tard par la défaite de Las Navas de Tolosa, en Andalousie.

1195
Averroès en exil
Le philosophe islamique est contraint à l’exil pour avoir exposé ses conceptions. Grand commentateur d’Aristote, il s’est également appuyé sur le néoplatonisme pour établir que la matière est éternelle. Le monde n’a ni début, ni fin. Dieu agit alors comme celui qui concrétise et donne un souffle aux éléments déjà existants. Au travers de ces considérations, Averroès tend à distinguer la raison de la foi, ce qui lui vaut cet exil. Il sera toutefois gracié peu de temps avant sa mort. On lui attribuera plus tard la théorie de la double vérité (révélée et rationnelle). Ses pensées influenceront fortement l’Occident médiéval et la scolastique chrétienne.

1269
La dynastie des Mérinides
Le peuple berbère des Mérinides s’empare du pouvoir et établit sa capitale à Fès, en édifiant Fès Djedid (1276). L’empire, déjà morcelé par la reprise de l’indépendance des Hafsides de Tunisie, sera affaibli par la progression de la Reconquête espagnole. Les Mérinides se replieront finalement au Maroc et ne pourront empêcher les Portugais et les Espagnols d’envahir le littoral.

1415,21 août
Les Portugais prennent Ceuta
Le roi du Portugal Jean Ier s'empare de la ville de Ceuta, sur la côte méditerranéenne du Maroc. Cette conquête marque le début de l'expansion outre-mer des Européens. Cette politique d'expansion stimulera les explorations maritimes pour s'enrichir, mais aussi, pour s'attaquer aux "infidèles" musulmans. Ceuta sera annexée par les Espagnoles en 1580.

1472
Le déclin du Maroc sous les Wattasides
Les Berbères Wattasides (ou ouattasides) succèdent à la dynastie des Mérinides pour régner sur un royaume en déclin. La dynastie Wattaside marquera l’interruption du développement urbain et un retour au nomadisme. L’Empire du Maghreb et de l’Espagne musulmane n’est déjà plus qu’un souvenir. Les Portugais se sont déjà emparés de Ceuta et de Tanger (1471). Les pays ibériques se sont ainsi partagés les côtes marocaines et ont installé des comptoirs de commerce dans les zones d’affluence. Cette expansion suscitera de vives réactions nationalistes et religieuses chez les Saadiens, qui commencerons leur conquête des terres dès 1541.

1554
Les Chérifs saadiens, maîtres du Maroc
Les Saadiens, peuple arabe descendant du Prophète, prennent le pouvoir. Ils parviendront à reconquérir quelques comptoirs portugais et choisiront Marrakech pour établir leur capitale. Après la victoire de Ksar el-Kébir au Portugal, le territoire rayonnera à nouveau sous le sultan Ahmed al-Mansour. Ce dernier prendra Tombouctou en 1591 et apportera richesse et prospérité au royaume. Lors de sa mort, en 1603, le pays sera à nouveau affaibli par les querelles de succession.

1578,4 août
Bataille des Trois Rois à Ksar el-Kébir
Le roi du Portugal Sébastien Ier, allié au roi d'Espagne Philippe II, tente de renverser le sultan du Maroc Abd al-Malik. Lors de l'affrontement à Ksar el-Kébir (Maroc), les 40 000 cavaliers du sultan anéantissent les troupes portugaises. Abd al-Malik et le jeune roi Sébastien, qui ne rêvait que de croisade contre les Infidèles, sont tués dans la bataille. Philippe II prendra possession du Portugal, tandis que le frère du sultan, Ahmed al-Mansour, montera sur le trône marocain.

1672
Mulay Ismaïl monte sur le trône marocain
Mulay Ismaïl succède au premier sultan alaouite, dynastie chérifienne qui a pris le pouvoir en 1666. Il combattra les envahisseurs portugais et espagnols puis lancera une expédition militaire contre les Turcs. Il apportera par la suite un semblant de paix au pays et édifiera sa capitale, la ville de Meknès. Le pays connaîtra de nouveaux troubles financiers et militaires à sa mort, en 1727.

1797
Une épidémie de peste ravage le Maroc
Touché par une terrible sécheresse qui engendra la famine quelques années plus tôt, le pays est durement affecté par la peste. La moitié de la population est décimée et la décadence économique est inévitable. Le ravage durera trois années.

1844,14 août
Défaite de l'armée Marocaine contre la France
Le gouverneur général d’Algérie, Thomas Bugeaud, mène son armée à la victoire contre les troupes marocaines. Ces dernières, menées par le sultan Abd al-Rahman, soutenaient le chef de guerre algérien Abd el-Kader contre le colonialisme. La bataille se déroule près de la frontière algérienne, non loin de la rivière d’Isly. Bugeaud, à qui l’on attribuera le titre de duc d’Isly, vaincra finalement Abd el-Kader en 1847.

1906,7 avril
La conférence d'Algésiras
Depuis des années, le Maroc est convoité par la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Espagne. Les rivalités qui naissent entre ces grandes puissances permettaient au pays de conserver son indépendance. La conférence d’Algésiras reconnaît la position économique de chacun, plaçant le Maroc sous contrôle international. Elle consacrera également l’influence de la France sur une partie du territoire, en lui octroyant des droits spéciaux. L’Allemagne, cependant, insatisfaite, tentera de récupérer une partie du pays, ce qui mènera à l’incident d’Agadir (1911).

1912,30 mars
Le Maroc devient protectorat français
La signature du traité de Fès instaure l'installation d'un protectorat français au Maroc. Le sultan Moulay Hafiz s'engage à ne conclure aucune alliance avec un autre pays que la France et à ne contracter aucun emprunt auprès d'une autre puissance. De son côté la France promet de respecter le sultan et la religion musulmane. Les pouvoirs du gouvernement français au Maroc seront détenus par un commissaire général de la République. Le général Lyautey doit remplir cette fonction.

1921,20 juillet
La bataille d’Anoual
Abd el-Krim, à la tête de la rébellion rifaine contre la colonisation, inflige une cuisante défaite aux troupes espagnoles. Cette victoire marque le début de la guerre du Rif, qui durera cinq années. Les attaques contre les Français auront lieu dès 1924. Le maréchal Pétain prendra alors la place du général Lyautey et enverra une armée franco-espagnole rétablir la situation. Toutefois, la pacification de la totalité du pays n’aboutira qu’en 1934.

1926,27 mai
La fin de la guerre du Rif
Les campagnes menées dans le Rif marocain par les Espagnols et les Français entre 1921 et 1926 contre les tribus révoltés prennent fin. Confronté à des forces supérieures en nombre et en armement, Abd el-Krim, le chef de la résistance marocaine, est acculé à la reddition. Le Rif ne sera pacifié de façon définitive que l'année suivante. Le Maroc obtiendra son indépendance en 1956.

1942,8 novembre
Débarquement allié en Afrique du Nord
Au petit matin, 75 000 soldats anglais et américains débarquent sur les côtes du Maroc et de l'Algérie. L'intervention alliée, appellée "opération Torch", est menée par le commandant anglais Cunningham et le général américain Dwight Eisenhower. Au même moment François Darlan, le second de Pétain, se trouve à Alger. Il exhorte les français d'Afrique du Nord, fidèles au régime de Vichy, à résister face à l'invasion des alliés. Les combat entre les forces alliées et les Français vont entraîner la mort de plusieurs centaines de personnes. Malgré leur résistance la flotte Française est en déroute. Darlan signera peu après le reddition d'Alger. En représailles, l'Allemagne envahira le sud de la France, la zone libre, le 11 novembre.

1944,11 janvier
La création de l’Istiqlal
Allal el Fassi fonde le parti nationaliste de l’Istiqlal. Il est né de la scission du Comité d’action marocaine (1934) et mène un combat pour l’indépendance du Maroc. Il soutiendra Mohammed V jusqu’à la fin du protectorat français. Divisé en 1960, il donnera naissance à l’Union nationale des forces populaires, avant de se détacher du gouvernement d’Hassan II (1963). Il se ralliera finalement au régime au début des années 1980.

1953,20 août
Le sultan du Maroc est renversé
Le sultan Mohammed V, en faveur de l'émancipation politique du Maroc, est destitué par le gouvernement français. Il sera exilé en Corse, puis à Madagascar, avec ses fils, dont le futur roi Hassan II. Mais, la population ne reconnaît pas la légitimité du nouveau souverain, Mohammed ben Arafa. En 1955, à la suite d'actes terroristes, la France se résignera à accepter le retour de Mohammed V qui régnera jusqu'à sa mort en 1961.

1955,6 novembre
La France renonce au Maroc
Le président du Conseil Edgar Faure, reconnaît Mohammed Ben Youssef comme sultan du Maroc. Le gouvernement français renonce ainsi au protectorat qu'elle avait instauré dans le pays depuis 1912. Tiraillée entre les premiers signes de guerres d'indépendance en Afrique du nord, la France préfère consacrer ses forces armées pour l'Algérie. Le sultan Mohammed V rentrera au Maroc le 16 novembre et l'indépendance sera officiellement proclamée le 2 mars 1956.

1956,2 mars
Fin du protectorat français au Maroc
Après dix jours de négociations entre le Président du Conseil français et le sultan du Maroc Mohammed V, la France retire son protectorat et reconnaît l'indépendance du Maroc. Sous la pression populaire, l'Espagne renoncera à son tour à son protectorat le 7 avril. Après 44 ans de tutelle étrangère, le Maroc retrouve son autonomie. En août 1957, le sultan Mohammed V se proclamera roi du Maroc.

1960,28 novembre
Indépendance de la Mauritanie
La Mauritanie proclame son indépendance malgré l’opposition du Maroc et de la ligue arabe. En effet, ils ne la reconnaissent pas et considèrent le territoire en question comme partie intégrante du Maroc. Le soutien de la France et de l’Espagne met en échec la tentative de récupération du territoire par le Maroc. Le premier président sera Moktar Ould Daddah, tandis que le pays rejoindra l’ONU dès 1961.

1965,29 octobre
Enlèvement de Ben Barka
L'homme politique marocain Medhi Ben Barka est arrêté et enlevé à Saint-Germain des Prés par des policiers français. Leader de la gauche marxiste marocaine l'Union nationale des forces populaires (UNFP), Ben Barka est surtout le chef de l'opposition à la politique du roi du Maroc Hassan II. Son enlèvement est donc perpétré par la France au service du roi Hassan II. Ben Barka sera assassiné peu de temps après son rapt.

1973,10 mai
La fondation du Polisario
Les Sahraoui créent le Polisario, mouvement armé qui revendique un État indépendant dans le Sahara espagnol (ou Sahara occidental). Occupé depuis la fin du XIXe siècle par l’Espagne, ce territoire n’était pas considéré comme autonome. Après la "marche verte", le front organisera une lutte armée contre le Maroc et la Mauritanie. L’ONU mettra un terme à la violence en imposant un cessez-le-feu (1991). Toutefois, cette mesure ne mettra pas définitivement fin au conflit.

1974,26 octobre
Reconnaissance de l'OLP
Au 8ème sommet arabe de Rabat, Yasser Arafat obtient la reconnaissance de l'OLP (organisation de libération de la Palestine) comme le "seul et légitime représentant du peuple palestinien". Cette résolution implique également "l'obligation de tous les pays arabes de préserver l'unité palestinienne et de s'abstenir de toute ingérence dans les affaires palestiniennes." L'ONU avait déjà reconnu l'OLP le 14 mai par 105 voix contre 4. L'organisation est désormais aux yeux du monde entier le représentant du peuple palestinien.

1975,6 novembre
Une marche pacifique dans le Sahara occidental
Le roi Hassan II organise la "marche verte" afin de s’approprier le Sahara espagnol. Depuis 1974, il s’oppose à l’indépendance du territoire et au Polisario. Ce sont des centaines de milliers de civils qui franchissent ensemble les limites des terres sahariennes. L’Espagne signera les accords de Madrid quelques jours plus tard, partageant le territoire entre le Maroc et la Mauritanie. Le Maroc annexera finallement la totalité des terres en 1979.

1984,8 août
Nawal El Moutawakel, première africaine médaillée d'or
Nawal El Moutawakel s'impose lors du 400 mètres haies à Los Angeles et devient la première femme islamique à emporter une médaille et la première marocaine à obtenir l'or, hommes et femmes confondus. Elle en profite pour améliorer son record de 0.76 secondes et devance l'américaine Judi Brown.

1989,17 février
Le Maroc s’allie à l’Union du Maghreb arabe (UMA)
Le roi Hassan II participe à la mise en place de l’UMA en compagnie de l’Algérie, de la Lybie, de la Mauritanie et de la Tunisie. Cette organisation vise à consolider les rapports entre les cinq États membres, tant au niveau culturel, économique que politique. Hassan II espérait ainsi renforcer ses relations internationales, autant avec l’Afrique qu’avec l’Europe.

1993,30 août
La plus grande mosquée du monde
La mosquée Hassan II est inaugurée à Casablanca après sept années de constructions. L’architecte français Michel Pinseau supervisait les travaux. Elle se pare du plus haut minaret du monde (200 mètres) et peut accueillir près de 80 000 personnes.
1997,14 novembre
Première élection au suffrage universel direct au Maroc
Le parti de l’USFP (Union socialiste des forces populaires) sort vainqueur des premières élections législatives au suffrage universel. Fondé en 1975, ce parti est dirigé par Abderrahmane Youssoufi, qui sera Premier ministre l’année suivante. Ces élections n’auraient pas abouti sans l’adoption d’une nouvelle constitution par référendum en 1992.

1999,23 juillet
Le roi marocain Hassan II décède après près de quarante ans de règne. Son fils, Sidi Mohammed, lui succède et porte à son tour le flambeau de la dynastie alaouite. Sous le nom de Mohammed VI, il travaillera sur l’établissement d’un gouvernement démocratique, qui débutera avec le limogeage de Driss Basri (ministre de l'Intérieur). Des élections législatives auront lieu en 2002 pour élire les nouveaux représentants de la Chambre du parlement. L’USFP remportera une fois de plus la majorité des sièges. Mohammed VI tournera également sa politique vers le social et la modernité afin de mettre fin aux inégalités de son pays.

2003,16 mai
Attentats terroristes à Casablanca
Plusieurs explosions meurtrières ravagent la ville de Casablanca, visant plus particulièrement les Juifs et les occidentaux. La responsabilité de ces attentats suicides reviendra aux dirigeants d’Al Qaida. Une trentaine de personnes périront et beaucoup seront blessées.

20 février 2011
Des manifestations pacifiques ont eu lieu à travers le pays pour réclamer des réformes politiques et sociales au Maroc.

1er juillet 2011 
Un référendum constitutionnel a eu lieu au Maroc le 1er juillet 2011. Il a permis aux électeurs marocains de s'exprimer sur une réforme constitutionnelle visant, selon le roi Mohammed VI, à démocratiser les institutions du pays, et a débouché sur l'adoption d'une nouvelle constitution.

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