Créer un site internet

Taoïsme

Le taoïsme (chinois: « enseignement de la voie ») est à la fois une philosophie et une religion chinoise. Plongeant ses racines dans la culture ancienne, ce courant se fonde sur des textes, (traditionnellement trois livres constituant le « Canon taoïste »), écrits vers le IVe siècle av. J.-C. et compilés sous les Han (dynastie qui régna sur la Chine de 206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C): le Dao De Jing, le Zhuangzi et le Lie Zi . Avec la critique moderne on écartera ce dernier, ou Vrai Classique du vide parfait, car cette compilation plus tardive apporte peu aux deux autres.

Il s’exprime par des pratiques, qui influencèrent tout l’Extrême-Orient. Il apporte entre autres :

Le Dao De Jing (ou Tao Te Ching, Livre de la Voie et de sa Vertu) est un court recueil d’aphorismes obscurs et poétiques attribué au père fondateur et même divinisé du taoïsme : Laozi (Lao-tseu). Les taoïstes n’ont pas cessé de le lire, en l’interprétant très diversement selon les siècles. Pour plusieurs courants, il fut au centre de cérémonies, pas exactement comme livre sacré, mais plutôt comme texte de prière. D’autres cultures le découvrent, sa traduction est une gageure dans toutes les langues, y chercher un sens inspire beaucoup d’auteurs. La divergence des interprétations illustre la richesse fluide et féconde du tao ; un texte majeur de l’humanité.

Le Zhuangzi (Tchouang-tseu), du nom de son auteur, est un recueil de fables dialoguées, vivantes et d’enseignement profond. La forme en apparence plus directe, plaisante et pleine d’humour, traite au fond de thèmes philosophiques rigoureusement sentis. Des générations de mandarins y ont trouvé une consolation des soucis de leur charge dans la figure d’un saint sans ambition, dégagé des contraintes sociales. Des modernes y cherchent au cœur du caractère ou dans le rythme d’une histoire, une sagesse chinoise toujours actuelle.

Suivre la Voie
La recherche de la sagesse en Chine se fonde principalement sur l’harmonie. L’harmonie, pour les taoïstes, se trouve en plaçant son cœur et son esprit (le caractère chinois du cœur désigne les deux entités) dans la Voie (le Tao), c’est-à-dire dans la même voie que la nature. En retournant à l’authenticité primordiale et naturelle, en imitant la passivité féconde de la nature qui produit spontanément les « dix mille êtres » ( En Chine l'expression Dix mille êtres ou mieux Dix mille signifie la totalité. C'est le symbole de ce qui est si grand qu'on ne peut le nommer. Ce nombre devait représenter la totalité des êtres, essences, choses sur terre), l’homme peut se libérer des contraintes et son esprit peut « chevaucher les nuages ». Prônant une sorte de quiétisme naturaliste (Granet), le taoïsme est un idéal d’insouciance, de spontanéité, de liberté individuelle, de refus des rigueurs de la vie sociale et de communion extatique avec les forces cosmiques.

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam
 
×